Dans le gouvernorat de Kairouan, l’hôpital régional Ibn El Jazzar, les 8 hôpitaux locaux et les 136 centres de soins de santé de base souffrent de nombreuses défaillances et carences relatives aux conditions de travail difficiles au manque de cadre médicaux et paramédicaux, de médicaments et d’équipements de pointe.
En outre, beaucoup de projets programmés traînent encore. On citerait, tout d’abord, l’exemple de la création d’un service de réanimation médical à l’hôpital Ibn El Jazzar dont les travaux ont démarré en 2017 et qui devaient s’achever en 2019.
Or, jusqu’à aujourd’hui, les travaux se poursuivent. Et tous les équipements médicaux prévus pour ce service, d’un budget de 500.000 dt et qui ont été remis par le ministère de la Santé, ont été endommagés par les tempêtes, les vents violents, le soleil et la pluie parce qu’on les a placés sous un mur dans la cour de l’hôpital, en plein air, en les recouvrant juste de plastique.
D’où la colère des activistes de la coordination «Winou sbitar», qui ont constaté de visu le gâchis et la présence de rongeurs, d’insectes et d’herbes folles qui ont envahi les équipements…
D’ailleurs, le 17 mars, ils ont fait appel à deux huissiers pour noter cet état d’abandon général et pour déposer plainte auprès de la justice.
A Bouhajla, les travaux de transformation de l’hôpital local en un hôpital régional type «B», qui ont démarré en 2015 et qui devaient s’achever en 2017, traînent toujours.
En effet, 30% de ces travaux n’ont pas été terminés, ce qui a obligé les cadres médicaux et paramédicaux à travailler sur le chantier en cours de construction.
Des différends entre les responsables et l’entrepreneur, qui affirme ne pas avoir été payé, seraient à l’origine du retard de l’achèvement de ce projet bloqué, qui aurait pu désengorger les établissements hospitaliers des délégations du sud du gouvernorat de Kairouan.
D’où la nécessité de conjuguer tous les efforts en vue de résoudre les problématiques et réaliser les projets programmés dans les plus brefs délais.
